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Frédérique Aït-Touati est metteure en scène et chercheuse au CNRS. Formée entre l'Angleterre et la France, la littérature et la science, le monde universitaire et le monde du théâtre, elle développe avec sa compagnie Zone Critique un théâtre de l’expérimentation. Invitée au théâtre Nanterre-Amandiers depuis 2014, c’est là qu’elle crée la plupart de ses spectacles, également présentés au théâtre de l’Odéon, au théâtre de la Criée, au HAU de Berlin, à la Kitchen de New York, à Londres ou au Canada. Elle a notamment publié Contes de la Lune (Gallimard, 2011) et Terra Forma (B42, 2019).

Après avoir suivi une formation théâtrale au lycée Dessaignes à Blois, puis au DEUST Arts du Spectacle sous la direction de Guillaume Dujardin à Besançon, Mathieu Barché intègre l’école du Studio d’Asnières et termine parallèlement son master de recherche théâtre à l’Université de Nanterre Paris X.
Depuis 2010, il fait parti de l’équipe permanente du festival des Nuits de Joux à Pontarlier où il joue dans une quinzaine de pièces sous la direction de cinq metteurs en scène. Depuis 2015, il dirige la compagnie La Chevauchée en collaboration avec Agathe Perrault, et met en scène Hivers, d’après des textes de Jon Fosse, spectacle qui remporte le Grand Prix du Jury du festival Nanterre sur Scène en 2014, puis il monte Plateau N°1 et Kératoconjonctivite sous forme d’écritures de plateau.
Il fait également parti du Groupe Apache à Bordeaux et joue dans le Projet/Molière et 20 000 Lieues sous les mers. Il joue en 2016 sous la direction d’Alexis Armengol dans Impeccable de Mariette Navarro, et dans le dernier projet du Groupe Apache : Spartoï.

Chloé Déchery est artiste de performance et chercheuse en arts du spectacle. Son travail, qui fait la part belle à l’expérimentation, au processuel et à une dynamique collaborative, emprunte, selon les projets et leurs nécessités internes, à des formes performatives ou chorégraphiques pour se placer à la jonction entre recherche autobiographique, enquête documentaire et élaboration fictionnelle. Ses intérêts portent autour du faire et du percevoir, des qualités attentionnelles, de l’extension du performatif à la vie quotidien et aux modes de co-présence entre vivants.
Ancienne élève de l’École Normale Supérieure-Lettres et Sciences Humaines à Lyon et agrégée de lettres modernes, Chloé Déchery est également Maîtresse de conférences en études théâtrales à l’université de Paris 8-Saint Denis et poursuit une activité de recherche, en théorie, comme en recherche-création.
À partir de cette triple entrée ; artiste, théoricienne, pédagogue, Chloé Déchery poursuit ses travaux sur la déconstruction des mécanismes de la représentation – scénique, picturale, sociale, politique et identitaire. Plus particulièrement, elle s’intéresse aux croisements, lieux de fertilisation et points d’achoppement entre expérimentation pratique, innovation artistique et élaboration théorique. Elle propose régulièrement des temps de recherche et de partage qui revêtent différentes formes : performance, workshop, laboratoire, conférence performée, écrit théorique ou performatif.
Chloé Déchery est co-investigatrice, avec Marion Boudier, du projet de recherche « Performer les savoirs/Performing Knowledge ».

Duncan Evennou est performeur et metteur en scène français. En 2012, il est diplômé de l’Ecole Nationale Supérieur d’Art Dramatique du Théâtre National de Bretagne, sous la direction de Stanislas Nordey. Passé par le SPEAP, Programme d'expérimentations en arts politiques de Sciences Po, il développe désormais un travail interdisciplinaire aux lisières de l’art dramatique, de la sociologie et de l’art visuel autour de trois dynamiques majeures : la création, la recherche et la pédagogie. 

Mathieu Huot (Cie Mahu & Collectif Open Source) revendique une multiplicité des approches du théâtre (acteur, metteur en scène, chercheur, enseignant, dramaturge, auteur) : il veut dépasser les frontières. De disciplines, de points de vue, de territoires, de cultures, de vécus, de sensibilités. Et amener de la contingence par le doute et le trouble. Son souci : consacrer un maximum de son emploi du temps à la pratique artistique - ce qui est une lutte permanente. Ses influences mêlent théâtre de texte, cabaret queer, improvisation dansée/vocale et performance. Après un cycle de spectacles sur la figure du monstre, pour revendiquer la différence comme une richesse, il creuse aujourd'hui à travers son cycle Performer les grands textes un travail sur la rencontre, l'altérité, le désir et le trouble, par le multilinguisme & le décloisonnement des rôles (notamment entre acteurs.trices et spectateurs.trices, et par le travail en collectif). A 41 ans, il a une trentaine de créations à son actif. Pour lui le jeu est autant celui de l'enfant, de l'acteur.trice que celui entre les deux battants d'une fenêtre : Mathieu Huot se situe dans l'entre-deux, là où ça ne colle jamais vraiment mais où il y a le désir que ça colle - ou, comme dirait Genet « un pied de chaque côté de la frontière ». C'est inconfortable, mais souvent, aussi, ça le fait rire.

Après un master en management de la culture à Sciences Po, elle se forme au théâtre au sein de l'Atelier Théâtral de Création à Paris (ATC) et suit la formation continue à la mise en scène au Conservatoire national supérieur d'art dramatique (CNSAD) en 2013-2014 (cours de Matthias Langhoff et Xavier Gallais).
Elle crée sa compagnie, Le Don des Nues, en 2008, au sein de laquelle elle écrit et met en scène ses spectacles : Fragments d'un Temps bientôt Révolu, les Forces Contraires, Schizophonies, partition impossible
A partir de 2012, elle crée des performances mêlant recherche en sciences sociales et autofiction : Hypnotiseurs et Sorcières : pouvoir, marginalité et émancipation (à partir du texte de la critique Vanessa Desclaux - 2012), Cette Personne-là, performance hypnotique pour public allongé (2014) Pour en finir avec la mascarade, consacrée à la figure de la comédienne du point de vue des études de genre (2015).
Ses spectacles et performances ont été régulièrement présentées à la Loge (Paris) mais aussi lors de festivals (Festival Fragments au T2G – Festival des écritures Electriques Dieppe Scène nationale, Maison Populaire de Montreuil, Studio théâtre de Vitry, théâtre de la Reine Blanche à Paris, théâtre Sorano à Toulouse etc...)
Elle est membre fondatrice du Collectif Open Source, collectif de recherche autour des pratiques de la mise en scène. Depuis 2018, elle est assistante à la mise en scène et dramaturge auprès de Cécile Backès au CDN de Béthune. Elle accompagne la création de Mémoire de Fille d'Annie Ernaux (2019) et la Loi de la Gravité, d'Olivier Sylvestre (création en 2020).
Elle termine actuellement l'écriture de son prochain spectacle Vers l'invisible, consacré aux modes de croyances, au théâtre et dans la vie (création prévue en mars 2021 à Anis Gras).

Marine Mane fonde la compagnie in Vitro en 2012. Lauréate des bourses et aides Beaumarchais, Dicréam, SACD, son parcours transdisciplinaire peut se voir sur des scènes aux orientations aussi diverses que ses influences et ses pratiques (danse, musique, théâtre, arts plastiques, photographie...). Les enjeux posés par ces croisements l’incitent à créer un dispositif de recherche « les Laboratoires de Traverse ». En replaçant l'expérimentation au cœur de l’acte de création, elle s’engage dans un processus à long terme autour de la trace, de l'empreinte, et des marges, comme postulats de transformation et de libération.
www.compagnieinvitro.fr
http://labs.compagnieinvitro.fr/
http://triptyqueproduction.fr/index.php/accompagnement/compagnie-in-vitro-marine-mane/

Anne Monfort, metteure en scène, dirige la compagnie day-for-night. Elle a monté de nombreux textes d’auteurs de théâtre contemporains comme Falk Richter, Sonia Willi, Thibault Fayner, dont elle a créé en 2017 Morgane Poulette et avec qui elle collabore sur un nouveau projet. Elle travaille sur des matériaux historiques éclairant le présent, comme récemment dans La méduse démocratique, composé à partir de textes de Robespierre et Sophie Wahnich, qui se jouera au CDN de Besançon en mai 2020. Elle collabore avec le festival littéraire Les Petites Fugues, dont elle met en scène les petites formes, et adapte de nombreux romans au théâtre - Perséphone 2014, d’après Gwenaëlle Aubry, s’est créé en 2016, et Désobéir - Le monde était dans cet ordre-là quand nous l’avons trouvé, d’après Mathieu Riboulet, en 2018, et Pas pleurer, d’après Lydie Salvayre, qui s’est créé à Barcelone en février 2019 tourne actuellement en France. Elle a créé La femme juive d’après Bertolt Brecht et Margarete Steffin et Le quart d’heure américain de Sylvain Levey et Magali Mougel en tournée en établissements scolaires en France et Suisse. En 2021-22, elle mettra en scène Nostalgie 2175 d’Anja Hilling. Elle travaille actuellement à un projet de recherche « Opération Caravage » sur les transferts entre cinéma et théâtre avec la DGCA, l’ESAD Paris et le Studio-Théâtre de Vitry.

Il se forme à l’Ecole Auvray-Nauroy et à la Classe Libre du Cours Florent. Il dirige la compagnie des divins Animaux depuis 2008. A la Loge, il monte d’abord ses textes : Show funèbre à 7 voix qui a obtenu l’aide du CnT, Le cercle, un roman radiophonique, et Tout faire, un solo dont il est également le metteur en scène et l’interprète. En 2014, au sortir de l’école, il crée Quatuor Violence, qui sera sélectionné dans de nombreux festivals dont le festival Impatience. Accompagné par les Subsistances de Lyon il monte Flirt (2015, Mains d’Oeuvres) et Notre foyer (2018, repris au Théâtre de Vanves). Florian Pautasso répond à deux commandes de solo : Tu iras la chercher de Guillaume Corbeil (2015, festival Actoral Marseille et Montréal) et Loretta Strong de Copi (2019, l’Etoile du Nord). En mai 2019, il présente une performance sur la paranoïa au Silencio-Club, intitulée Les perdants. En tant que comédien, Florian Pautasso travaille notamment avec François Orsoni, Stéphane Auvray-Nauroy, Claude Degliame, Marie-Christine Orry, Hugo Mallon, Grégoire Schaller, Hubert Colas, le collectif Ontroerend Goed...

Jean-François Peyret est metteur en scène, il a notamment créé des spectacles avec le neurobiologiste Alain Prochiantz (voir La Génisse et le pythagoricien et Variations Darwin, éd Odile Jacob). Il a publié en ligne une partie de ses journaux de travail sur le site de la compagnie http://tf2.re/ et réactivité l’application 98,77% - compagnie tf2
AppleStore https://apps.apple.com/ca/app/98-77-compagnie-tf2/id962787989 (Iphone et Ipad)
Google Play https://play.google.com/store/apps/details?id=com.buzzinglight.tf2 (Smartphone)

Œuvrant dans le champ de la poésie sonore, à la croisée du théâtre et de la musique expérimentale, Anne-Laure Pigache s’intéresse particulièrement à l’état d’improvisation et à la qualité de présence que cet état donne aux performeurs.euses.
Vocaliste, elle est régulièrement invitée pour des concerts de musiques improvisées et des créations radiophoniques. Depuis 2010, elle explore plus particulièrement la musicalité du langage. Elle s’intéresse à la parole quotidienne pour en faire émerger une musique et une poétique. Observant la forme du langage comme lieu d’inter-relation entre l’intime et le social, le langage comme lieu de singularité et d’identité, elle crée des formes artistiques à partir de ce matériau commun. Anne-Laure Pigache considère le langage comme évènement sonore et s’intéresse aux typologies du parlé et à leur potentiel choral et musical. Elle met en place ses projets au sein des Harmoniques du Néon, association dont elle initie la création en 2010
En parallèle de ses projets personnels, Anne-Laure Pigache collabore régulièrement, avec Myriam Van Imshoot pour des oeuvres vocales, avec Alessandro Bosetti (Deutschlandradio Kultur) pour des performances radiophoniques, et avec La Cie Jeanne Simone (Cie conventionnée Drac Aquitaine) pour des performances dans l’espace publique.
Depuis 1998 elle a travaillé comme artiste sonore, comédienne et vocaliste au sein de nombreuses compagnies, notamment Ici-Même Grenoble, Un euro ne fait pas le printemps, Cie Zusvex, Marie Moreau (Association EXcès), Aki Onda, Xavier Charles, Catherine Jauniaux, Charles Pennequin, Neue vocalsolisten de Stuttgart, Jackie Taffanel, etc.
Ces collaborations prennent des formes chaque fois singulière : performance, installation, création radiophonique, spectacle écrit ou improvisé, documentaire sonore, concerts, bandes sons, performance in situ, questionnement des contextes de création, etc.
Elle a également participé à l’équipe de programmation des concerts au 102 à Grenoble de 2008 à 2015 (lieu indépendant de diffusion de musiques expérimentales)

Elle pratique la musique électro-acoustique depuis 1990. Après une formation de piano classique, elle intègre la classe de musique acousmatique du Collectif de Recherche en Électro-acoustique et d’Action Musicale à Fontaine. Elle obtient un diplôme de composition acousmatique avec félicitations en 1994.
Sa pratique musicale explore le champ de la musique concrète vers une musique jouée sur un dispositif électro-acoustique.
Les sources qui composent sa matière musicale sont captées, récupérées ou encore détournées. Issue du réel, de corps sonores ou d’instruments, cette matière est manipulée, frottée, transformée, vrillée, tordue....et projetée. Un univers sonore qui se construit et s’invente pour chaque situation et pour chaque lieu.
Des sonorités qui aiment choisir la rencontre avec le vivant et le mélange avec d’autres pratiques artistiques.
Elle est, et a été, membre de différents collectifs d’artistes aux projets diversifiés en France et à l’étranger : collectif Ici Même, compagnie des Arts improvisés (festival de l’eau sur le fleuve Sénégal), collectif Occupation (Lisbonne et Rio de Janeiro), collectif Maki avec l’association Culture Ailleurs (Afrique de l’Ouest), compagnie du Chuchotement, compagnie les Rencontres de la danse (Maroc), compagnie Danse/Image avec Lionel Palun (vidéo) et Delphine Dolce (danse).
Composition de la musique du film Un corps provisoire de Djamila Daddi Addoun, ce film a obtenu le prix qualité du CNC pour la réalisation et la musique.
Elle a participé à diverses formations musicales avec : David Chiesa, Mathieu Werchowski, Michel Mandel, Pierre Faure, Camel Zekri, Dominique Chevaucher, Gérald Zbinden, Carole Rieussec...
Elle est également Artiste Intervenante à l’ESAG depuis 2004 (École Supérieure d’Art de Grenoble) et professeure de musique à l’école de musique de Fontaine en Isère depuis 2006.
Anne-Julie Rollet propose également des compositions, programmations et interprétations de musiques concrètes au 102 de 1996 à 2001 et depuis 2010 à la Source (Fontaine).

Après des études de philosophie à Rennes et Reykjavík François Tizon fait du théâtre avec Denis Lebert et Nadia Vonderheyden. Il travaille en Italie avec Analisa d’Amato (Agnus Dei), avec Pierre Meunier (Les Egarés), Éric Didry (Les Récits, Compositions) et participe au groupe d’acteurs Humanus Gruppo (La Conquête du Pôle Sud et Quai Ouest mis en scène par Rachid Zanouda, La Dingoterie-Entretiens avec Françoise Dolto mis en scène par Éric Didry et Pôle E). Il joue avec Alain Béhar (Mô, Até, Angelus Novissimus, Teste, Les Vagabondes), avec Monica Espina (Le Monstre des H.), avec Daniel Jeanneteau et Marie-Christine Soma (Trafic), avec Pascal Kirsch (Pauvreté, Richesse, Homme et Bête, Princesse Malène, et Solaris, création en automne 2020) et Cédric Gourmelon (Liberté à Brême). Il réalise plusieurs spectacles (L’Homme Probable-Antoine Tenté, La dernière partie, Les Jeunes Filles). Il publie Les Jeunes Filles - retournement en 2010 et contribue aux trois premiers numéros de Revue Incise.

Bérangère Vantusso est née en Lorraine où elle a d'abord suivi une formation de comédienne au CDN de Nancy. Elle aborde pour la première fois la marionnette en 1998, alors qu’elle étudie à la Sorbonne Nouvelle. Reconnaissant d’emblée dans cet art le point crucial de son questionnement quant à l’incarnation et à la prise de parole scéniques, elle devient marionnettiste auprès de François Lazaro, Emilie Valantin, Michel Laubu ou Sylvie Baillon. En 1999, elle réunit autour d’elle plusieurs artistes et crée la compagnie la compagnie trois-six-trente.
La démarche de création s’oriente dès le début vers un théâtre de recherche où se rencontrent marionnettes, acteurs et compositions sonores au service des écritures contemporaines.
Elle met en scène en 2019, Alors Carcasse de Mariette Navarro.